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AccueilATELIERS, STAGES, SEMINAIRES, VOYAGESSéminaire Souci du monde, souci de soi : des écoles de sagesse antiques à la psychologie jungienne
 
Nov. 2024
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Séminaire à vézelay

Samedi 15 -dimanche 16 novembre 2014 

Souci du monde, souci de soi 

des écoles de sagesse antiques à la psychologie jungienne

   Avec Françoise Bonardel

Télécharger le programme détaillé et le dossier d'inscription

Philosophe et écrivain, Professeur émérite de Philosophie des religions à l’Université de Paris1-Sorbonne

« La modernité, c’est l’époque où les hommes qui entendent l’appel à la transformation ne savent plus par quoi commencer : par le monde ou par eux-mêmes – ou par les deux à la fois. »

 Peter Sloterdijk (Tu dois changer ta vie, p. 459).

 

Si tous les hommes n’entendent pas l’appel à la transformation, du monde et de soi, ils ne peuvent pas non plus en avoir le souci, ni faire en sorte que leur préoccupation se transforme en sollicitude. Est-ce à dire que cet appel ne s’adresse pas à tous les êtres et qu’il n’interpelle pas chacun(e) au plus profond de soi ? C’est aussi que la transformation ici évoquée n’est pas un simple changement répondant à un besoin de nouveauté. Elle n’est en ce sens ni ancienne ni moderne même si le monde actuel semble la rendre à la fois plus difficile et plus nécessaire encore que par le passé. Pourquoi cette difficulté à savoir par quoi commencer ? Souci du monde et souci de soi ne sont-ils pas profondément imbriqués ?

L’idée que chacun(e) de nous ait à prendre soin  de soi heurte à première vue le sens commun : n’est-ce pas d’abord des autres que nous devrions nous préoccuper ? N’est-ce pas en nous dévouant à notre « prochain » que nous oublions nos soucis personnels ? Qu’il y ait à choisir entre l’attention que l’on se prête à soi-même et celle portée à autrui était étranger aux écoles de sagesse antiques cherchant l’harmonie entre l’individu et l’univers au prix d’une ascèse, d’un « exercice spirituel » (P. Hadot) révélant à qui le pratiquait l’existence d’un « soi » jusqu’alors inconnu, et transformant de ce fait son rapport au monde. La sollicitude affichée pour « les autres » peut-elle être une façon d’éluder la tâche tout aussi ardue d’avoir à prendre soin de soi ?

 

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